Dans la campagne française, deux villages, Longeverne et Velrans, étaient connus pour leur rivalité. Les enfants de ces villages reflétaient cette rivalité dans leur vie quotidienne. Lebrac, le chef intelligent et courageux des garçons de Longeverne, était toujours prêt à se battre pour l’honneur de son village. Ses amis, Camus, Gibus et les autres, le suivaient avec loyauté et enthousiasme.
Chaque jour, après l’école, les garçons de Longeverne et de Velrans se retrouvaient dans les champs pour se battre.
Ces batailles n’étaient pas des combats ordinaires. Elles avaient une règle unique : les garçons essayaient de s’emparer des boutons des vêtements des autres. Perdre un bouton était une grande humiliation.
Les gagnants rentraient chez eux en montrant fièrement leurs trophées. Les perdants, quant à eux, devaient faire face à la colère de leurs parents parce qu’ils revenaient avec des vêtements déchirés.
Un après-midi, Lebrac réunit ses amis. Ils avaient besoin d’une nouvelle stratégie pour vaincre les Velrans une fois pour toutes. Les garçons écoutèrent attentivement, sachant que Lebrac avait toujours les meilleures idées.
Ils poseraient des pièges le long du chemin emprunté par les Velrans pour atteindre le champ de bataille. Camus se cacherait derrière les buissons et signalerait l’approche des Velrans. Gibus et Lebrac les entoureraient de part et d’autre.
Ils passèrent le reste de l’après-midi à préparer la grande bataille. Ils creusèrent de petits trous qu’ils couvrirent de branches et de feuilles. Ils aiguisèrent des bâtons et les placèrent stratégiquement autour du champ de bataille.
Parallèlement, les garçons de Velrans, menés par Aztec des Gués, planifiaient eux aussi leur propre stratégie. Aztec était tout aussi intelligent et déterminé que Lebrac, et il bénéficiait de la loyauté de son groupe. Ils savaient qu’ils devaient être vigilants et prêts à faire face à toute surprise de la part des garçons de Longeverne.
Le lendemain, les garçons de Longeverne arrivèrent tôt et prirent leurs positions. Camus se cacha derrière les buissons, regardant à travers les feuilles. Il ne tarda pas à voir les Velrans approcher. Il fit signe à Lebrac, qui fit un signe de tête silencieux à Gibus. Le piège était prêt.
Lorsque les Velrans arrivèrent, ils marchèrent dans les trous et trébuchèrent sur les bâtons. Les garçons de Longeverne bondirent de leurs cachettes, prenant les Velrans par surprise. Les boutons des vestes et des chemises s’envolèrent tandis que les deux groupes s’affrontaient. Lebrac se déplaçait rapidement, ses mains saisissant habilement les boutons tout en évitant ses ennemis.
Aztec des Gués, tentant de garder le contrôle, criait des ordres à ses amis. Les garçons de Longeverne étaient trop bien préparés, et malgré tous leurs efforts, les Velrans furent dépassés.
La bataille était intense, mais les garçons de Longeverne avaient l’avantage. À la fin de la journée, ils avaient capturé plus de boutons que jamais auparavant. Les garçons de Velrans, vaincus et humiliés, retournèrent dans leur village.
Le soir venu, Lebrac et ses amis examinèrent leur collection de boutons. Ils avaient finalement vaincu les Velrans, mais Lebrac les avertit qu’ils devaient rester vigilants. Les Velrans allaient vouloir se venger, et ils devaient être prêts.
À l’école, les enseignants étaient fâchés contre les garçons et leurs bagarres incessantes. Ils préféreraient que les garçons se concentrent sur leurs études et se comportent correctement. Mais les garçons étaient préoccupés par leurs batailles et cherchaient toujours de nouvelles façons de surprendre la bande de Velrans, dirigée par Aztec des Gués.
Les jours passèrent et les Velrans ne revinrent pas sur le champ de bataille. Les garçons de Longeverne poursuivirent leurs aventures.
Pendant ce temps, les parents des deux villages devenaient de plus en plus fatigués des bagarres incessantes des enfants et de leurs vêtements abîmés. Ils décidèrent donc de mettre fin à leur guerre.
Un jour, un rumeur se répandit : les Velrans se préparaient à une bataille finale et décisive. Les garçons de Longeverne, menés par Lebrac, se préparèrent à cette bataille.
Le jour de la bataille, les garçons de Longeverne et de Velrans se retrouvèrent dans les champs, tous deux déterminés à gagner. Les boutons volèrent et les vêtements furent déchirés au cours de la bataille. Au moment où le combat battait son plein, les adultes des deux villages arrivèrent, alertés par le bruit et le chaos.
Les parents, fatigués des bagarres et des vêtements abîmés, intervinrent. Ils séparèrent les garçons, mettant ainsi fin à la bataille. C’en était assez. Les garçons devaient cesser leur guerre.
Les garçons savaient que leurs parents avaient raison. La guerre était allée trop loin.
Les parents punirent sévèrement les garçons, leur disant qu’ils ne pouvaient plus se battre et les obligeant à réparer leurs vêtements. Les garçons passèrent des heures à recoudre les boutons de leurs chemises et à réparer les trous de leurs pantalons.
À contrecœur, les garçons acceptèrent de cesser leurs batailles. Lebrac et ses amis éprouvaient un mélange de soulagement et de tristesse. Leurs aventures se terminaient.