Niveau 3

La Vénus d’Ille – Niveau 3

L’histoire est racontée par un archéologue parisien, qui visite le village d’Ille pour en étudier les ruines.

Recommandé par un ami, le narrateur loge chez Monsieur de Peyrehorade, un collectionneur d’antiquités.

Récemment, en essayant de déraciner un arbre mort, Monsieur de Peyrehorade a découvert une statue antique de Vénus, grandeur nature, enterrée dans sa propriété.

La statue est d’une très grande beauté, mais les villageois lui prêtent des pouvoirs maléfiques.

À peine déterrée, la statue a blessé Jean Coll.
Elle aurait brisé sa jambe en lui tombant dessus.

Pendant son séjour, le narrateur apprend que le fils de Monsieur de Peyrehorade, Alphonse, est sur le point de se marier avec une riche héritière, Mademoiselle de Puygarrig.

M. de Peyrehorade et sa famille invitent le narrateur au mariage en tant qu’ami de la famille.
Le narrateur comprend vite qu’Alphonse n’aime pas sa future épouse, mais qu’il ne pense qu’à s’enrichir.

Le jour de son mariage, Alphonse dispute une partie de jeu de paume animée contre d’habiles marchands espagnols.

Les Espagnols sont de redoutables adversaires.

Alphonse, mauvais joueur, affirme que l’alliance qu’il s’apprête à offrir à sa future épouse le perturbe et nuit à son jeu.

Il place alors l’alliance au doigt de la statue de Vénus.

Il triomphe, gagnant l’admiration des villageois et la haine de ses adversaires. Cependant, dans sa hâte de rejoindre son mariage, il oublie la bague au doigt de la statue.

Dans la soirée, Alphonse de Peyrehorade confie au narrateur son inquiétude. Il ne peut plus récupérer sa bague, coincée au doigt de la statue de Vénus.

La statue aurait replié son doigt.

Le narrateur, sceptique, accepte d’enquêter mais hésite, ne sachant pas si les paroles d’Alphonse sont influencées par l’ivresse ou s’il dit vrai.

Finalement, le narrateur décide d’ignorer la demande d’Alphonse et va se coucher.

Alors qu’il cherche le sommeil, il entend des pas lourds et pesants montant l’escalier.

Au petit matin, il est réveillé par les mêmes pas lourds qui descendent l’escalier. Il soupçonne Alphonse d’être ivre, mais entend bientôt des cris et des portes qui claquent.

Dans la chambre nuptiale, Alphonse est mort sur le lit cassé. Sa mère pleure sur son corps, et son père tente de le réveiller avec de l’eau de cologne.

Sur le canapé, de l’autre côté de la pièce, la mariée est paniquée, choquée et bientôt prise de convulsions.

En observant le corps écrasé d’Alphonse, le narrateur marche sur un objet.

Il s’aperçoit qu’il s’agit de la bague de mariage, précédemment coincée au doigt de Vénus.

Le narrateur enquête alors sur la mort mystérieuse d’Alphonse de Peyrehorade et envisage la possibilité d’un meurtre.

Il cherche des indices ou des traces d’effraction, mais n’en trouve pas. Il soupçonne les joueurs espagnols, mais doute qu’ils aient choisi une manière aussi violente de punir son adversaire.

En faisant le tour de la maison et du jardin à la recherche de traces, il trouve des empreintes profondément imprimées sur le sol, alors qu’il a plu.

Ces empreintes vont et viennent vers la statue, mais il suppose qu’il s’agit probablement des traces d’Alphonse qui est allé chercher sa bague la veille au soir.

En passant devant la statue, il lui trouve une expression terrifiante.

Peu de temps après, le procureur du roi arrive. Il annonce au narrateur que Madame Alphonse est devenue folle.

Elle décrit une expérience surnaturelle. Endormie, elle a senti une présence lourde et froide qu’elle a reconnue plus tard comme étant la statue de Vénus en train d’étreindre et de tuer son mari. Puis la statue est partie, laissant Alphonse mort et Madame Alphonse en état de choc.

D’autres personnes témoignent également : le marchand espagnol et une domestique, mais tous ces témoignages ne sont pas très concluants. La domestique raconte au narrateur que la nuit du mariage, Alphonse cherchait le narrateur, mais ne l’a pas trouvé. Le narrateur demande à la domestique si Alphonse avait la bague au doigt, mais la domestique nie, disant qu’elle l’aurait sûrement remarquée. Le mystère de cette bague reste donc entier.

Le narrateur se prépare à quitter Ille après l’enterrement d’Alphonse, troublé par cette situation inexpliquée.

Le père du marié, Monsieur de Peyrehorade, affaibli par le chagrin, l’accompagne dans le jardin où ils jettent tous deux un coup d’œil à la statue de Vénus, ce qui fait fondre en larmes Monsieur de Peyrehorade.

Le narrateur quitte la ville et apprendra plus tard que Monsieur de Peyrehorade est mort quelques mois après son fils.

Selon le souhait de sa femme, la statue de Vénus a été fondue et transformée en cloche pour l’église.

Mais il semble qu’elle porte encore malheur, les vignes d’Ille ont gelé deux fois depuis qu’elle a été installée.